Conférence Justice et Paix Inter-Congrégation
« Travailleurs Migrants en Asie »
Sr Justine Gitanjaliqui Senapati, SSJA, a fait paraître un article dans « Matters India ». « Nécessité d’apporter une réponse concrète aux problèmes des travailleurs migrants ». Ce thème était abordé pour la 1ere fois.
Pour faire face aux problèmes de migration en Asie, une première rencontre avait eu lieu à Rome en 2016 ; une seconde à Nairobi, Kénia en 2017. Du 9 au 11 septembre 2018, s’est déroulée la troisième à Okhla, dans la Maison Provinciale de Don Bosco. Les organisateurs se sont concentrés sur le thème : « Travailleurs migrants : expérience en Asie. »
Elle a été sponsorisée et organisée par les Congrégations St Joseph et 8 autres grandes ONG religieuses internationales qui ont leur siège à New York : Fondazione Proclade Internationale ; Onlus (Claretians) ; Instituts de la Vierge Marie ; Lorette ; Association Internationale de la Présentation ; Congrégation internationale des Passionistes, Fédération des Sœurs de la Charité, Unanima internationale et Vivat Internationale.
Les coorganisateurs nationaux comprenaient la Caritas de l’Inde, la Conférence indienne des Evêques catholiques, le Bureau du Travail de New Delhi, l’Institut social Montfort de Hyderabad, Streevani de Pune et Odisha Regional Forum pour l’Action Sociale.
La réponse des 161 participants à cette session fut au-delà de toute espérance. La richesse des idées, la sagesse et l’expérience des organisateurs, des orateurs, l’enthousiasme des participants, tout contribua à la réussite de cette rencontre dont le but premier était de donner un espace de paroles à tous. Chacun put s’exprimer sur les problèmes des travailleurs migrants et des personnes déplacées dans leur propre pays, que la cause en soit des conflits dans l’entreprise ou ailleurs, l’environnement difficile ou la pauvreté.
Les Sœurs de St Joseph sont présentes dans 22 états indiens sur 29. Elles se sont engagées à appliquer les décisions prises à cette session. Elles ont pris conscience de leur responsabilité dans les différentes circonscriptions où elles se trouvent. Cette session a été pour la plupart d’entre elles très instructive et un défi. En effet, elles n’étaient pas ou peu conscientes du problème parce que l’Inde refuse d’admettre qu’elle a des migrants et des personnes déplacées sur son territoire. Mais en réalité, l’Inde compte environ 2 millions 400 000 personnes déplacées. Selon un rapport des Nations Unies en 2016 par le « Centre de Surveillance des Déplacements Internes », les conflits, la violence et les catastrophes ont été la cause de 3, 1 millions de déplacements.
Les Sœurs ont été reconnaissantes au Comité d’Organisation pour cette session donnée à un moment opportun. Elle a permis de bien cerner les problèmes vécus par les migrants et les déplacés, de les exposer aux organisations internationales telles que les Nations Unies. Nous espérons, comme beaucoup l’ont demandé, qu’il y aura un suivi dans un futur proche. Nous avons reçu beaucoup de retours positifs de la part de nombreux participants. Ils confirment le succès de cette session. Ils demandent qu’un engagement plus audacieux soit pris pour une collaboration plus poussée et non pas pour une compétition.
L’espoir est que cette session donnera plus de force aux décisions prises aux Nations Unies en faveur des migrants et des déplacés.
Les Nations Unies négocient pour un Pacte Global (une migration sure, coordonnée et régulière) et rêvent d’atteindre en 2030 le rêve ambitieux de « ne laisser personne à la traîne ». Cela ne pourra être réalisé que s’il s’applique à tous, spécialement aux migrants et réfugiés vulnérables, aux « sans papiers », ceux dont les conditions de vie, la dignité et les droits ne sont pas pris en compte, ceux qui n’ont pas accès au développement économique et social.
Le Comité de rédaction œuvre sur un texte qui sera bientôt diffusé et pourra être un document de travail pour les participants. Sa formulation devrait nous aider à réaliser les autres buts de la session :
Ø Approfondir notre connaissance des problèmes pour être capable d’apporter une aide à la base, c’est-à-dire aux personnes.
Ø Comprendre les migrants, leur travail dans le contexte asiatique
Ø développer une compréhension plus profonde des politiques liées à la migration et aux travailleurs migrants en Asie
Ø promouvoir et renforcer la collaboration et la mise en réseau au niveau local, national régional et global.
Vous pouvez trouver un compte-rendu de cette session à l’adresse suivante : http ://www.globalsisters report.org/news/ministry-migration/faith-based-groups-address-migration-issues-asia-pacific-region-55408